Côté MACRO
Rendement de l’obligation : l’écart se creuse entre la France et l’Allemagne
Après l’annonce d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, la semaine fut particulièrement agitée sur les marchés français (baisse hebdomadaire de 6% du CAC 40).
En conséquence de l’instabilité politique créée, le « spread », soit la différence de rendement entre le Bund allemand à 10 ans, référence de la zone euro, et l’OAT française équivalente grimpe à 80,64 points de base. Un niveau que l’on n’avait pas vu depuis février 2017, lors du second tour des élections présidentielles.
Il est fort probable que la nervosité des investisseurs perdure au moins jusqu’au 30 juin.
FED : maintien des taux
Contrairement à la semaine précédente avec la BCE, la réserve fédérale américaine a maintenu ses taux d’intérêts entre 5,25 % et 5,5 %, un plus haut depuis plus de vingt ans. Lors de la dernière prévision de la banque centrale en mars, alors que l’on prévoyait encore trois baisses d’un quart de point dans l’année, l’optimisme a laissé place au doute avec la récente publication des prix à la consommation grimpant de 3,3%. Sur les 19 membres ayant donné leurs prévisions, huit tablent désormais sur deux baisses de taux, sept parient sur une seule et même quatre sur aucune d’ici la fin de l’année. A moins de 5 mois de l’élection présidentielle américaine, Joe Biden a néanmoins rassuré ses concitoyens sur la santé de l’économie US où les salaires augmentent plus vite que les prix et le taux de chômage reste inférieur ou égal à 4% pour la plus longue période depuis 50 ans.
Côté MICRO
Stellantis – Renault : Taxes sur les véhicules chinois
Alors que le secteur automobile est en plein expansion sous l’effet de la transition vers l’électrique, avec notamment une croissance des ventes de voitures électriques de plus de 15% en 2023 en France, la Commission européenne a annoncé relever ses droits de douane pour les véhicules électriques chinois car la Chine bénéficierait de subventions déloyales. De son côté, la Chine se défend et menace d’imposer des droits de douane sur le cognac ciblant particulièrement la France, ce qui pourrait impacter les entreprises françaises suivantes : LVMH, Rémy Cointreau et Pernod Ricard.
Eiffage – Vinci : dans le trouble avant les législatives
Après une semaine agitée sur les marchés français, les sociétés de concessions autoroutières n’ont pas été épargnées. En effet, avec la potentielle recomposition du gouvernement, le secteur craint la « nationalisation » des autoroutes. Même si l’Etat a toujours été propriétaire du réseau autoroutier, il pourrait rompre les contrats passés avec les sociétés chargées de construire, entretenir et exploiter ces infrastructures.
Eu égard aux contrats signés avec les concessionnaires, cette volonté de renationalisation pourrait être particulièrement coûteuse.
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